Entreprendre en France, Autopsie d’un échec.


Tout a commencé il y a 7 ans, d’une humeur fort incompatible avec ma hiérarchie et d’un tempérament plutôt entrepreneur je décida un peu par force de me lancer dans l’aventure avec un ancien collègue de travail.

Pour resituer le contexte nous sommes en 2003, je bosse pour une boite spécialisée dans l’affiliation sur internet. Un patron débile parachuté dans notre service alors qu’il n’avait jamais touché une bille. Un collègue de bureau pour qui la prog n’avait pas de secret, le genre de killer avec qui on aime boire une binouse le midi en refaisant le monde de l’internet tant ses connaissances sont illimitées.
Bref un job sympa car on pensait ne pas être emmerdé par le boss et pouvoir développer nos produits, les faire évoluer, conquérir le monde, vous connaissez la suite…

En fait non. Le boss ne comprenait rien à rien, a planté la boite et nous a fait virer. On a fait un procès qu’on a gagné. Nous voilà au chômage, en procès, mais avec des cerveaux supervitaminés.
On épluche les dossiers ACCRE, les aller-retour dans les jeudis de l’entreprise, les formations données par la chambre de commerce du coin.
Au passage évitez tout ça, vous n’apprendrez rien, la France est à 100 000 années lumière du désir d’entreprendre, tout est fait pour vous démoraliser.
Petites anecdotes:
– Lors d’une demande d’aide un bureau d’études de faisabilité nous a reçu avec un grand sourire puis nous a défoncé auprès de l’ANPE.
– Des anciens “chefs d’entreprise” à la retraite bossant dans le textile version boutique du coin venant donner des conseils à des mecs qui veulent se lancer dans l’info, voilà les jeudis de l’entreprise auxquels j’ai eu droit, bref…

Monter une boite à deux demande de créer une SARL, ce n’est pas une micro entreprise (qui de toutes façons n’est plus vraiment avantageux car bien taxé avec CA limité, etc).
Pour une SARL il faut un comptable ou faire la compta soit-même mais je ne suis pas comptable alors on sous-traite, ça fait des frais mais on est sûr que c’est bien fait (normalement) et on peut se concentrer sur la création.

On se lance!
Vers 2006 on décide de se lancer, pour démarrer il a fallu quand même 20 000 € (création de société 1400€, capital de base 1000€, bureaux 700€/mois, internet pro, un peu de matos, etc…).
On s’est dit qu’avec 20 000€ on tiendrait quelques temps. La grosse erreur, au bout de quelques mois le RSI qui a l’époque était l’URSSAF + CSG qui nous avait épargné jusqu’à là grâce à un dossier monté à L’ACCRE commence son racket, une note de 6000€ tombe en prévision du salaire que je ne me suis pas versé l’année d’avant car la société datait de l’année en cours (les impots calculent les prélèvements à N-1, mais quand il y a pas eu d’activité avant ils estiment un montant, ici 6000 c’est pas mal pour un début).
Mon associé ne s’étant pas payé on a limité la casse. à l’époque je me payais environ 800€/mois.

une journée aux impôts...
On arrive à monter quelques projets mais on a besoin d’un employé, ouille!
L’erreur ou l’horreur qu’on a pas fait là! On embauche un petit jeune, un tueur, à l’époque il m’avait codé une espèce de serveur de streaming basique en C++, il codait vite, avait les idées claires, que du bonheur, mais…

Coucou c’est nous les impôts!
Qui dit employé dit charges, et pas dans un an! Jeune pousse on avait pas beaucoup d’argent chaque mois, alors on a négocier le SMIC avec ce jeune, j’en ai encore honte aujourd’hui, on payait un killer le SMIC sans pouvoir lui garantir d’avenir.

Entre le marteau et l’enclumme
D’un côté les impôts me demandaient environ 600€ de charges pour le payer le SMIC et de l’autre le jeune devait se taper 30 bornes par jour pour venir bosser (essence, autoroute, bouffe le midi, etc). Il y avait beaucoup de tension vers la fin et nous avons finalement trouver un commun accord pour en terminer, lui ne gagnait pas assez, nous payons trop.

C'est le premier pas qui compte...
La persévérance
Les projets sont au point mort, sans employé tout devenait plus dur, il fallait faire de l’admin système, gérer des clients, essayer de trouver des partenaires, etc… Je me sépare de deux projets qui demandaient du temps pour me consacrer à un seul sur lequel j’avais bossé.


La mini success-story
Je me suis retrouvé tout seul, mon associé étant occupé à bosser pour une autre boîte car ayant une famille à nourrir.
Pas mal de nuits blanches, des serveurs qui pétaient de partout, je n’avais jamais fait d’admin système auparavant. Des scripts qui bouffaient de la mémoire, je restais au bureau tous les week-end jusqu’à 2 heures du mat parfois.
Mais mon projet me rapportait de l’argent, j’ai commencé à voyager, rencontrer des gens, ramener quelques idées, des MST, etc.


L’évolution impossible
Bien que mon projet me rapportait je ne me payais guerre plus de 2000€/mois, l’état et le comptable se chargeaient du reste, des charges de 10000€ annuelles auxquelles on rajoutait le comptable 3000€ quand il était de bonne hummeur, les loyers des bureaux, etc…
Réembaucher quelqu’un n’aurait pas été envisageable au SMIC car j’avais retenu la leçon, il aurait alors fallut sortir au moins 40000€ / ans ( salaire + charges), trouver la bonne personne, etc.
J’ai donc laissé l’entreprise stagner, toujours en réparant les “fuites”, bref être l’homme à tout faire.

L’envie de tout arrêter
la dernière année m’a achevé, le RSI est monté à 980€/mois alors que ma rémunération avait baissée (je dois d’ailleurs récupérer un trop perçu, on verra…). Le comptable me facturait 350€ / mois pour 3 factures envoyées par email et 3 feuilles de relevés de compte.
Plus trop envie de continuer dans un pays où il ne se passe pas un mois sans qu’on apprenne qu’un dirigeant ou homme politique a gagné des millions en magouilles sans être inquiété une seconde alors que moi j’ai droit à des mises en deumeurre quand j’ai une semaine de retard sur le paiement d’un acompte de TVA de quelques centaines d’euros…


Autour de moi, des esclaves
Point important qui m’a poussé à fermer la boite et à quitter le pays, la sensation d’être entouré d’esclaves.
En effet beaucoup de mes amis sont aigris, moroses, n’ont pas vraiment de vision d’avenir, ils veulent juste arriver à finir le mois, attendent le samedi pour sortir car ils bossent pas le lendemain, veulent pas sortir en semaine, ne me parlent que de série TV ou de leurs gosses qu’il faut emmener à dysneyland mais ça coûte cher, tu comprends…


Non je ne comprends pas
Je ne comprends pas ce monde en général, ce pays en particulier où on doit à tout prix avoir un iPhone, une caisse à crédit, un écran oled à crédit, un appartement à crédit, bref une vie à crédit.
Pourquoi je continuerais dans un pays ou un système où je ne me reconnais pas ? Cela pourrait faire l’objet d’un autre article d’ailleurs.

Bon ok j’arrête. Ha oui mais non monsieur faut encore payer.
Alors voilà après cette aventure je décide de fermer mon entreprise et de prendre le large. Je change de comptable au passage et en trouve un moins cher et plus cool.
Il veut bien récupérer mon dossier (oui entre eux, les comptables se piquent pas toujours les clients, ils doivent faire une lettre, déontologie, tout ça…) mais me dit qu’il va falloir payer pour fermer l’entreprise. J’ai été surpris, la société est saine, jamais eu de défaut de paiement pourtant.
Oui mais j’avais oublié que l’état se sert à l’entrée ET à la sortie. Il faut y inclure aussi les greffiers et autres administrateurs (journaux de publications), c’est une machine bien rodée.
Au final pour fermer cette SARL cela m’a coûté 3174€, c’est pas mal quand même pour une TPE.
“honoraires juridiques” – 400€ (sans précision)
“annonce dans un journal de clôture” – 200€
“annonce dans un journal de dissolution” – 120€
“greffe” – 215 €
“frais d’enregistrement au SIE” – 415 €
“bilan comptable année en cours” – 700 €
etc…
Faites donc attention à avoir encore de l’argent sur le compte si vous décidez de fermer votre entreprise. Et encore là c’est dans le cas d’une petite entreprise saine sans passif.

Conclusion
Tout n’a pas été négatif, je vais essayer de résumer ce que j’en ai retenu:

Bon:
– J’ai bossé avec 2 personnes surdouées en info et j’ai beaucoup appris.
– La liberté de bosser à l’heure qu’on veut.
– L’excitation de mettre au jour des projets avec des associés, d’entreprendre ensembles.
– Je comprends les patrons qui râlent pour augmenter les employés (sans toutefois les excuser)
– ça m’a permis de rencontrer Sam (un ancien stagiaire de la boite d’à côté), j’allais pas l’oublier celui-là même si j’aurais pu le rencontrer ailleurs.
– J’ai passé de bons moments sur des projets funs et beaucoup appris avec mes collaborateurs.

Moins bon:
– j’ai compris que si un employé n’a pas à mangé le midi il va travailler moins bien.
– L’Etat est là pour encaisser, L’Etat est là pour encaisser, L’Etat est là pour encaisser…
– La France est une jungle en administratif et c’est ce qui va la perdre (la perd déjà en fait)
– La France a pour but de tuer les TPE et PME, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, Total paye 0€ d’impôts, moi j’étais taxé à 60-70%.

PS: Je précise que j’aurais pu continuer à payer et me verser un salaire correct, mais je ne veux plus que mon argent aille , ou encore .
Je ne veux plus attendre le week-end pour sortir boire un verre.
Je ne veux pas vivre à crédit.

PS: ne comparez pas cette expérience à des entreprises comme Meetic, là je parle de petite structure. Merci ;)

Et puis merde! Je suis jeune, je veux être libre et voir le monde ! :)

EDIT:

Sur l’illégalité du RSI:

http://mouvement-des-liberes.fr/2014/12/le-rsi-est-sans-existence-legale-et-ne-peut-donc-pas-vous-poursuivre-en-justice-pour-recouvrer-vos-cotisations/

 

http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2012/04/14/cercle_45661.htm

 

 

 

 

 

122 thoughts on “Entreprendre en France, Autopsie d’un échec.

  • clem

    Hello,
    Tu n’est pas seul. J’ai vécu, à peut de chose près, la même aventure. Après m’être battu 5 ans avec RSI (problème informatique chez RSI lors d’une fusion de bases de données), j’en suis arrivé à la même conclusion que toi.

  • Anb

    Tu confirmes mon impression de l’entreprenariat en France :(
    Et pas que dans l’info, mon père, artisan, met la clé sous la porte pour les mêmes raisons : trop de charges, l’impression de bosser pour voir l’argent des impôts jeté par les fenêtres.

    Au passage : “Total pays 0€ d’impôts, moi j’étais taxé à 60-70%.”
    J’imagine qu’il faut lire “Total paye 0€…” ;)

  • Kevin

    Eh ben, sacrée aventure ! Bonne chance à l’étranger ;)

    Bon, je n’ai pas tout relevé, mais les fautes dans les phrases “j’allais pas l’oublier celui-là même si j’aurais pu le rencontrer ailleurs” et “pour démarrer il a fallut quand même 20 000 €” me font mal aux yeux !

    Je n’imagine pas quelle galère cela doit être de créer une entreprise ici en Suisse… Rien que pour une Sàrl, le capital doit être au minimum de 20’000 CHF ! Je n’ose pas imaginer combien il faut…

    • Max Post author

      @kevin

      merci mais pour le premier je vois pas où est la faute ? Passé première forme du verbe pouvoir. Eclaire-moi :)

  • sil

    Tu devrais pourtant savoir que la seule raison d’exister d’une PME est de faire la pute pour les grandes entreprises. Cette tendance n’est pas spécifique a la France, même si d’autres pays préfèrent utiliser d’autres outils que les impôts pour mater les entrepreneurs (cout de la vie, charges, obligation de s’installer dans une grande agglomération, loi, condition de séjour, nécessité de relations….).

  • Bumblebeez

    Moi qui veut absolument tenter l’aventure, j’ai de plus en plus l’impression que je suis pas né dans le bon pays… :/

  • Kevin

    @max
    Ah merde quel boulet je me suis trompé de faute !

    Si j’avais su. On ne met jamais de conditionnel après un “si”. Jamais. A part à l’oral, mais ça reste une faute grossière.

  • Max Post author

    @sil

    ben maintenant je sais, y a qu’après une grosse sodomie qu’on sait si on aime ça ou pas ;)

    je passe mon tour.

  • swordofpain

    @Sam : « Les “si” n’aiment pas les “ré” » ; quand tu commence une phrase par un si, on n’emploie pas l’imparfait (si j’aurais) mais le conditionnel (si j’avais)

  • Fred

    Je suis moi-même associé dans une librairie et je confirme. Toutefois on a quand-même réussi à trouver un comptable honnête et pas trop cher (bien que très peu fiable quand à ses rendez-vous). Heureusement car effectivement le premier cabinet comptable c’était 3000€/mois pour faire que dalle.
    Question fiche de salaire on a aussi trouvé un truc: le TPE de Bordeaux. Vraiment pas cher, ils font les fiches et les envoient.

    Un autre truc: maintenant on est obligé de déclarer tous les éléments aux impôts par internet (je me demande comment font ceux qui n’ont pas internet).
    Bien entendu, ils ne nous ont pas prévenus de ce fait et nous ont aligné une amende de 60€ la dernière fois qu’on l’a fait par papier. Toutefois on leur a écrit une belle lettre à ce sujet en les comparant à Cahuzac et bon, l’amende a quand-même sauté.

    Et n’oublions pas les banques qui se prélèvent leur quote-part dès qu’on a le moindre déficit ne serait-ce que d’une journée. Et une fois on a eu un chèque en bois que la banque nous a facturés (comme si c’était nous les voleurs).

    Bref question entreprise tout est pourri de partout…

    PS: toutefois si un jour on ferme, on clôt le compte et on laissera les “frais de fermeture” à charge du fisc. On fera quand-même l’effort de leur faire un résumé de ce qu’ils sont et de où ils peuvent se mettre ces fameux frais…

  • swordofpain

    Boulette de ma part, il fallait lire : on n’emploie pas le conditionnel mais l’imparfait, my bad ;-)

  • Max Post author

    @kevin

    je n’ai pas marqué su mais pu. Tu es belge ? Il me semble que les belges disent savoir à la place de pouvoir. Ou Suisse, tu parlais de Francs Suisses.

    Et oui je connais la phrase “les SI ne vont pas avec les RE” mais il me semblait que dans ce cas là ça passait. Je crois que ma tournure est bonne, si un enculeur de mouches passe par là pourrait-il nous départager ? merci :)

  • Anon

    Déprimant cet article, même si dans le vrai…

    Quelles sont les meilleurs alternatives ?

    Il n’y aurait pas moyen de créer une entreprise apatride ?

  • Max Post author

    @sword oui mais là je n’ai pas commencé par un SI, c’est en court de route d’où justement mon appel aux drosophilia fuckers :)

  • Kevin


    @max
    Euh non, c’est juste que les vacances ne me réussissent pas visiblement ^^’

    Effectivement, il s’agit de “pu” !

    Enfin bon, on n’est pas là pour donner des cours d’orthographe, je tenais juste à signaler ces quelques coquilles ;)

    Sans rancunes !

  • Max Post author

    @Anon,

    Personnellement dans mon cas (webmaster) la meilleure alternative est de ne pas avoir de domicile fixe :)

    Je vois bien sûr Sil arriver avec ses grands sabots pour dire que je n’aurai pas de retraite et que je rentrerai pour me faire soigner et il a pas tord!

    N’empêche pour le moment je veux être libre.

  • Max Post author

    @kevin

    je ne connais pas la rancoeur :) . Tous les commentaires sont les bienvenues.

  • Max Post author

    bon j’ai fait la modif mais ça sonne bizarre quand même.

  • Bumblebeez

    @Anon :
    Si, c’est tout a fait possible, c’est exactement ce qu’Apple a fait pour ne payer quasiment aucuns impôts, mais ce n’est pas a la portée de tout le monde, on est capitalistes ou on ne l’est pas bon dieu !

  • Max Post author

    allez pour ceux à qui ça fout les boules:

    Prenez un cigare, un whisky et roulez jeunesse ^^

    Moi je m’en fous, dans un mois chui plus là :)

  • cendrieR

    Bonne chance sous d’autres cieux, il parait qu’ailleurs c’est mieux :)
    (à condition de savoir précisément à quoi s’attendre)

    Merci pour l’article, ce genre de retours d’expérience offre beaucoup d’informations à celles et ceux qui voudraient tenter quelque chose, en en chiffrant le tout. Coût du travail élevé, lourdeur administrative… c’est la France ! Il vaut mieux avoir les reins solides dans le coin apparemment.
    Après il y a des boîtes pas trop grandes qui fonctionnent bien aussi, ça prouverait qu’on peut avoir de la chance de temps en temps, que rien n’est totalement perdu ?

    (sur une autre note : on sait ce qui va arriver au blog ? Il va continuer comme si de rien n’était ? Si ça a déjà été mentionné, veuillez m’en excuser)

  • Kevin

    @max
    Maintenant que tu le dis… C’est vrai que dans le contexte, ça sonne vraiment bizarre. Du coup, je pense qu’il doit exister une exception pour ce cas particulier (comme d’habitude dans notre langue, sinon ce n’est pas marrant).

    Bref, tu profiteras bien surtout ;)

    Tu continueras toujours de poster des articles, on est d’accord ?

  • Max Post author

    @Cendrier

    J’aurais pu continuer comme je l’ai dis, c’est aussi un contexte social qui ne me convient plus. Mon business tourne toujours, comme avant mais ailleurs. J’aurais peut-être l’occasion d’en parler ultérieurement.

    J’aurais pu emprunter pour embaucher mais tu n’as pas droit à l’erreur. C’est un tout.

    Le blog ne sera pas délocalisé, on est 2 (Sam et moi) et on l’a créé alors que j’habitais en Asie il y a un an, donc tout continue comme avant, c’est juste un changement de position géographique pour un des deux tauliers. pour une durée indéterminée.

  • Max Post author

    @bumblebeez

    J’aime le disco ;), y a pas mal de reprise de ce tube.

  • Sam

    Le blog est complètement indépendant de nos activités respectives. J’ai changé de source de revenus principale depuis l’ouverture du blog. De plus, Max va continuer à travailler ailleurs, il ne va pas se reposer sur ses lauriers.

  • Kevin

    Bon je vais endosser le rôle du “drosophilia fucker”, mais il semblerait que tu avais bel et bien raison depuis le début, Max.

    Si on en croit ce lien : http://www.etudes-litteraires.com/forum/topic11012-emploi-du-conditionnel-apres-si.html

    Je cite : « => Je ne sais pas si j’aurais pu / si tu aurais pu : conditionel passé 1ère forme, mais avec une valeur de futur dans le passé (n’exprime pas une condition). »

    Bon sang, c’était pourtant évident ! Ta phrase n’exprimait pas une condition en tant que telle… On était tous tombés dedans, sauf toi.

    L’affaire est close…

  • cendrieR

    Merci pour ces précisions (pour le blog, il me semblait que c’était plus facile de nourrir un machin comme ça quand les deux piliers était proches physiquement, non pas proches comme ça ; mais si le lancement s’est fait dans l’éloignement, ok).

    Allez soyons chiants comme les autres :
    “MonteR une boite à deux[…]”

  • Freak0

    Je suis tout à fait d’accord avec toi, et je suis dépité de voir que la grande majorité des français est complètement ignorante de la réalité de l’impôt, de son intérêt, de ses limites.

    J’ai vu un chômeur voter à droite pour soutenir son père qui payait trop d’impôts (bouclier fiscal toussa), alors que ça n’allait toucher que les foyers les plus riches dont ses parents ne faisaient évidement pas (tea)partie.

    L’effort de l’impôt se situe principalement sur les tpe/pme et sur les classes moyennes.

    C’est d’ailleurs navrant de voir que au fil des ans, le seul impôt juste, l’impôt sur le revenu, voit sa part diminuer dans les ressources de l’état, de voir que passé un certain revenus tu finis par payer de moins en moins d’impôts.

    Le poids administratif et les charges fixes demandées par les diverses caisses et organismes sont aberrantes.

    Je prend pour exemple ma coloc de l’époque, orthophoniste, qui en montant son cabinet, a du payer le mois suivant toute une série de charge annuelle car tous les ans c’est à cette date quelles sont dues.

    Elle aurait su, elle aurait attendu le mois suivant, elle aurait eu 1 an devant elle pour provisionner, là elle a du faire un crédit supplémentaire. Sans compter qu’il faut payer ces charges immédiatement alors que la sécu ne la paye qu’à 30 ou 40 jours …

    Triste France. En tout cas, je te souhaite le meilleur et de trouver ta place.

  • Bumblebeez

    @Max : je choisi quasi toujours la musique que je suis en train d’écouter quand je choisi un pseudo haha

  • Max Post author

    @Kévin

    Oui j’ai voulu te faire découvrir par toi-même ton erreur.
    C’est pour cela que je n’ai aucun rancoeur, car j’ai TOUJOURS RAISON :)

    C’est moi le meilleur. Celui qui mène la barque, le boss, le grand chef, le fromage de tête!

  • Bumblebeez

    Faudrait songer à mettre un bouton “Corrigez nos erreurs” à la fin de vos articles aussi ;)

    • Max Post author

      Faudrait songer à mettre un bouton “Corrigez nos erreurs” à la fin de vos articles aussi ;)

      Pas bête!

  • bajazet

    Je suis passé par là, mais je me suis arrêté juste avant la création. Tiens ça ferait aussi un bon billet pour ceux qui veulent se lancer comme moi, juste après les études.

  • Pamadeo

    Bon baaaah… ça refroidit (un tout petit peu, le nombril, tout juste), mais je veux rester optimiste. Aurait-on le retour d’un entrepreneur enthousiaste et motivé à qui ça a réussi dans la salle ? Non vraiment, ça m’intéresse. Une sorte de droit de réponse :) Même si j’ai prévu de prendre du bon temps pendant un petit bout de temps, j’aimerais bien ne pas foncer droit dans le mur quand je vais devoir faire un choix et je ne me baserai pas sur le retour d’une seule personne (même si c’est Max !)

    Et au fait pour le “si j’avais / si j’aurais”, les deux sont corrects mais ne signifient pas la même chose :) (en fait du coup je ne sais pas ce que tu voulais dire)
    – “j’allais pas l’oublier celui-là même si j’aurais pu le rencontrer ailleurs” : tu l’as rencontré quelque part, mais ça aurait très bien pu être ailleurs. Le “même si” pourrait être changé en “bien que”
    – “j’allais pas l’oublier celui-là même si j’avais pu le rencontrer ailleurs” : peu importe où tu aurais pu le rencontrer, une chose est sure, tu n’allais pas l’oublier ! (en fait la phrase est quand même tirée par les cheveux je trouve)

  • Kad

    Et ben, c’est vraiment désolant…moi qui voulait me lancer, ça me motive pas des masses.
    Mais je comprend pas, avec l’internet, y’a pas moyen de caroter tout ça?
    Genre, en jouant sur la localisation des serveurs (en Irelande, ou au Delaware!)?
    Y’a pas moyen tout simplement de faire du black (avec les Bitcoins ou autre?)

    Y’en a marre de payer pour ces blaireaux!

    • Max Post author

      @kad

      J’étais parti dans l’optique de faire tout correctement dès le départ. Je sais qu’on a pas les meilleures infras, villages, routes, soins médicaux, etc en France pour rien.
      Payer ok, mais à présent ça n’a plus de sens pour moi (et ça n’engage que MOI!)

      Après du black tu peux tout passer au black si tu veux mais plus de cotisation pour la retraite, pas de sécu, etc.

  • Pickle

    Moi qui voulait entreprendre, ça me donne de moins en moins envie :/ Ceci dit, il n’est pas impossible (mais pas non plus facile) de créer une entreprise et de la rendre pérenne et rentable.

    D’ailleurs vous voulez pas m’embaucher Sam et Max ? :D

  • Daïku

    Ah ! On a demandé un enculeur de mouches pour j’aurais pu vs j’avais pu ? Eh bien… Me voilà ! :-) (pauvres bêtes…)

    La bonne formulation est j’aurais pu.

    Mais pourquoi ce conditionnel, puisque les si n’aiment pas les raies ? (je suis menuisier, j’en connais un rayon question scies).

    Eh bien tout simplement parce que, dans cette phrase, il n’y a pas de raies :-)

    Dans même si j’aurais pu le rencontrer ailleurs, le verbe qui est conjugué est le verbe pouvoir. Aurais n’est là qu’en tant qu’auxilliaire, pas en tant que verbe.

    J’aurais pu, c’est le conditionnel passé première forme. Le conditionnel passé deuxième forme se dira j’eusse pu. Utilisons donc le conditionnel passé deuxième forme : « j’allais pas l’oublier celui-là même si j’eusse pu le rencontrer ailleurs ». Ça fait certes un peu précieux dans le ton, un peu prononcé la bouche en cul de poule, mais ça marche !

    Si un doute subsiste, remplaçons la première personne du singulier par la première personne du pluriel :

    « nous n’allions pas l’oublier celui-là même si nous aurions pu le rencontrer ailleurs ». Ça marche aussi !

    Maintenant, il y a un temps qui résonne pareil à l’oreille : le futur antérieur. Utilisons-le : « j’allais pas l’oublier celui-là même si j’aurai pu le rencontrer ailleurs ». Ah ! Ça pourrait marcher aussi ? Que nenni ! Remplaçons comme précédemment : « j’allais pas l’oublier celui-là même si nous aurons pu le rencontrer ailleurs ». Vous voyez, ça ne marche pas… (je ne brode pas sur les emplois des différents temps de l’indicatif entre eux…)

    Mes deux centimes.

  • cyp

    Pour la SARL ça rejoint assez bien mon expérience.
    Si on ne fait pas gaffe on se fait entuber par l’état et par son comptable (on peut aussi ajouter le banquier, beaucoup semble faire le raccourci pro=pigeon).
    Et le pire c’est que toutes les formations/aides à la création semble destiné à faire tomber le candidat dans l’ensemble des pièges et arnaques disponibles.
    Au final pour s’en sortir il faut surtout avoir les moyens, le temps et les relations pour se faire de la compta au fraise, pomper toutes les subventions/aides/dérogations/… possibles, aller pleurnicher chez le banquier tous les 15j, pour faire sauter l’habituel lot de frais fantôme qu’il se sent obligé de vous imputer, et truander optimiser autant que possible (il est aussi recommandé d’être un gros consommateur, si changer de voiture/ordi/téléphone/frigo/télé/… tous les deux ans ne vous intéresse pas alors vous êtes un mauvais entrepreneur).
    Au final si son but c’est simplement de vivre de son métier et d’exercer de façon honnête en indépendant ou avec 2/3 personnes on a toutes les chances de se planter.

    Du coup pour le moment, comme beaucoup je me retrouve autoentrepreneur.
    Niveau fonctionnement c’est exactement ce qu’il me faut.
    Mais évidemment les plafond sont assez limitant, 2000€/mois c’est correct (en province du moins) mais ça me dérangerais de monter à 30 ou 40% de cotisation pour passer sur des tranches avec un plafond x2 ou x3.
    Et surtout je ne me fait pas trop d’illusion sur la pérennité du status (comme c’est partit dans 2 ans c’est finit).
    Bref c’est pas du luxe mais au moins je peux toujours faire mes 3/4 sorties par semaine et ce n’est pas demain la veille que mon banquier me verra faire mon premier crédit.

  • sil

    @cyp
    C’est exactement çà. Le système français a été conçu pour s’assurer que ceux qui le truande aient un taux d’imposition correct. T’es réglo, tu payes plein pot.

  • Bumblebeez

    C’est exactement çà. Le système français a été conçu pour s’assurer que ceux qui le truande aient un taux d’imposition correct. T’es réglo, tu payes plein pot.

    C’est plutôt les conséquences d’un système mal conçu et qui, comme une grande partie de l’administration, devrait être totalement repensé plutôt que de corriger les erreurs commises avec pleins de rustines partout qui créent plus de problèmes qu’elles n’en solutionnent

  • Lezy

    Comme disait bajazet, si vous avez le temps, je serai aussi intéressé par vos conseils pour monter sa boite (en France ou à l’étranger).

    @Max : tu montes une nouvelle boite (au niveau juridique/administratif) ou tu ouvres juste un compte bancaire là bas ?

    Le Luxembourg n’est-il pas plus intéressant pour entreprendre ?
    Exemple avec les salariés : http://www.boursorama.com/actualites/les-francais-travaillent-7-mois-de-l-annee-pour-les-impots-db8390b6fbc2f3edf65af01e21015a96

  • Bumblebeez

    (pas de fonction edit donc la suite ici) Notre système manque cruellement de vision a long terme et des evenement comme la crise ne font qu’aggraver le problème, tout est fait pour essayer de sortir la tete de l’eau rapidement, mais pour au final plonger encore plus profond dans quelques années.

  • roro

    C’est très bien Max de décrire cette aventure.
    Cela évitera à certains de se faire des rêves en couleurs.
    Et j’ajouterai: Faire super gaffe aux offreurs de prêt.
    Qui vous prédisent la richesse avant trois ans.

    • Max Post author

      @Kaos

      Je vais en Asie pour le moment car:
      – j’ai des potes là bas
      – J’y ai passé 8 mois l’année dernière et je me suis bien amusé
      – la vie est moins chère
      – et c’est le contraire de ça niveau meuf

  • LittleGecko

    Ayant créé ma SARL il y a 8 ans et la faisant encore vivoter afin de me payer mon SMIC et vivre en toute liberté et sans crédit, je te rejoins sur beaucoup de points. Sauf 2 qui me paraissent un peu forts du collier :
    – Un SMIC chargé coute un peu plus de 20K annuel et non 40K. Pour ma part, vu que je ne cotise pas pour le chômage (en tant que gérant minoritaire, je n’y ai pas le droit), il coute 18960 € chargés pour l’année à l’entreprise.
    – Il est possible d’être imposé “au réel” et non “au forfait”. la société n’a donc pas eu à payer le RSI (maintenant l’URSSAF) avant de me verser mon salaire. Et la société paie ses impôts et taxes en fonction de l’activité générée et non en fonction de ce qu’elle pourrait générer.

    Par contre pour le comptable et la banque, je n’ai pas encore la bonne solution :
    – 34 €/m de frais de tenu de compte + 6 €/m pour les relevés bancaires + 60 €/a de CB Business = bienvenu à la société géniale (on est bien loin d’un compte particulier).
    – 230 €/m pour le comptables pour entre 10 et 20 factures (client+fournisseur)

    En espérant que tes nouvelles aventures continuent de t’enrichir personnellement (et pas forcement avec des sous) et qu’un jour tout le monde paye des impôts même ceux qui ont assez d’argent pour payer des gens afin de ne pas payer d’impôts.

    • Max Post author

      @LittleGecko

      -Relis bien l’article, je n’ai pas dis que le SMIC coutait 40k / an mais que si je devais réembaucher quelqu’un ça me couterait 40K€/an (soit un salaire pour l’employé d’un peu plus de 2300€/ mois ce qui est un debut en prog à mon sens) car je ne voulais pas réembaucher un employé au SMIC.

      – Etant gérant majoritaire TNS, ma société a du payer le RSI sur ma rémunération soit environ 15000€/an de rémun pour 700€/mois de RSI.
      L’IS (Impôt sur les Sociétés) était quant à lui assez faible du fait de faibles bénéfices couplés à des rabattements. Le RSI est à l’ordre du jour pour les artisants (l’urssaf c’est pour les libéraux) il me semble.

      Moi aussi j’étais à la société géniale (je l’appelle comme ça aussi^^)
      – 130 € / mois de commissions (principalement des frais de virements internationaux)

      Pour le comptable on avait négocié 150€ HT au départ mais il a vite rectifié le tir, rajoutant en fin par ci par là des heures supp ou facturations sur des conseils.

  • Sebastien

    salut max,

    Ce n’était pas aussi facile il y a 7 ans, mais aujourd’hui créer une SAS est facile et très peu coûteux.
    Pour les impôts et charges, tu peux demander un réalignement pour ne pas payer d’avance si tu as baissé ou changé ton salaire.
    Un Smic ne coûte pas 40 KE, tu exagères un peu. Les charges sociales coûtent environ 45% du brut.
    Et l’impôt sur les sociétés 33% du résultat (c’est toujours plus que Total, tu as raison).
    Un bon comptable coûte cher, c’est vrai. Mais c’est nécessaire… Tu as oublié les banques dans la liste des parasites, qui te font payer pour chaque virement une somme… Un scandale.

    En tout cas, que c’est bon de ne pas avoir de patron ! Cela n’a pas de prix.

    Bon vent pour tes nouvelles aventures.

    • Max Post author

      @Sébastien

      Même remarque que LittleGecko pour le SMIC. MA phrase prête certainement à confusion avec le recul.

      Je ne connais pas le Status de SAS, mais je fais confiance à l’Etat pour continuer son travail de racket.

      Pour les banques oui j’aurais du le rajouter en effet, comment ais-je pu les oublier!

  • roro

    @Pamadeo: “… Aurait-on le retour d’un entrepreneur enthousiaste”
    Il y a longtemps, mon père était peintre décorateur. Un jour il m’a montré comment il établissait un devis .
    Je me suis dit: “Moi, je ne pourrai jamais “tabasser” comme ça…!”
    Conclusion: Il faut bosser pour les très riches, et pour les devis, il faut savoir manipuler les puissances de 10.

  • Pierre

    Max : du coup, tu vas faire quoi ?
    – T’installer dans un autre pays et y payer les impôts ?
    – Ne plus rien déclarer de ta vie et changer de pays tous les 3 mois ?
    – T’installer sur une plage du sud de la Thaïlande et vendre du shit de mauvaise qualité à tous ces crétins de backpackers qui vont aux Full Moon Parties ?

    Ton article fait froid dans le dos, néanmoins je me demande si c’est mieux ailleurs (à Hong Kong peut-être ?)

    • Max Post author

      @Pierre

      – Je vais dans un autre pays, si besoin y déclarer mes revenus si j’y reste longtemps, celà se passera entre le pays où je réside et le pays à qui je facture. Pour le moment je peux me passer d’impôt car résidant hors de France et ayant mes capitaux provenants d’autres pays plus n’ayant pas de domicile à mon nom en France je ne suis plus imposable dans ce pays (dixit le trésor public de ma commune)

      – J’ai effectivement envisagé d’ouvrir une société à hong kong, je verrai ça dans l’année.

      ça sera l’occasion d’autres articles si besoin.

  • N

    La problématique que tu as rencontré est d’avoir voulu embaucher un peu trop vite. L’embauche en France est quelquechose d’assez lourd financièrement.
    Je me suis retrouvé dans cette situation à mon premier boulot (celle du jeune embauché), et en plus j’étais en alternance, donc moins de cotisations patronales et moins de salaire 650/750€ à l’époque. Non seulement ce “nouveau patron” (c’est comme ça que je les appelle) n’avait aucune notion de gestion d’entreprise, encore moins comptable, et encore moins des ressources humaines. Ça s’est relativement mal fini, mais j’ai eu mon diplôme.

    En fait, les nouveaux entrepreneurs doivent comprendre que lorsqu’ils embauchent ils doivent être prêt à assumer pleins de nouvelles choses :
    * Le salaire: pas de retard de paiement, et paiement des cotisations salariales(qu’on oublie souvent) et patronales (qu’on a du mal à calculer)
    * Les ressources humaines: et oui, embaucher quelqu’un ne dégage pas forcément du temps, mais créé de nouvelles tâches à accomplir
    * La gestion du projet en équipe
    * etc…

    La grande majorité des jeunes entrepreneurs que j’ai pu voir, qui ont finalement renoncé, sont ceux qui ont embauché trop vite, sans avoir de trésorerie pour les coups durs ou les gros projets où l’entreprise est payé à la fin du projet « 90 jours fin de mois », sans avoir prévu de prendre le temps de former la personne ou de gérer la personne embauchée, etc…
    Ceux qui ont réussi autour de moi, sont ceux qui:
    * soit sont restés seuls dans leur entreprise, mais dans ce cas le statut SARL n’a aucun intérêt à part payer pleins de cotisations!
    * soit qu’ils ont attendu d’avoir une trésorerie correcte avant d’embaucher.

    Bref… Ça c’est de l’anticipation au niveau gestion d’entreprise.
    Par contre, je suis d’accord, on paye relativement trop d’impôt… mais surtout : ON NE SAIT JAMAIS COMBIEN ON VA PAYER ! et ça c’est ce qui freine le plus à la création d’entreprise!

  • Sam

    Certes, sauf que si tu dois savoir TOUT ça AVANT de créer ta boîte, c’est mal barré. De plus, c’est anormal que l’embauche soit une aussi grosse pénalité en France, un pays où on hurle “au chomage”, surtout quand on considère comme il est difficile de licencier si l’embauche ne convient pas.

  • Lili

    Bravo pour cet article. Ce que tu racontes me rappelle ce que je vis en ce moment. Co-gérante d’une SARL, nous sommes 2, impossible de nous verser de salaires mais l’Etat prend, prend, et prend encore. Impossible pour nous de louer des bureaux, notre appart sert donc d’entrepôt (on vend de la marchandise), de bureau et de lieu de vie. Impossible pour nous d’embaucher, même si ça nous aiderait bien, mais il nous faudrait des bureaux qu’on n’a pas les moyens de payer, et donner un salaire qu’on n’a pas les moyens de donner.

    Par contre, aucun mot sur la banque dans ton article. N’oublions pas d’ajouter ses charognards qui t’accueillent avec le sourire quand tu viens, pleins d’entrain et de motivation, ouvrir ton compte pro. Ils te disent que les jeunes qui entreprennent, c’est trop bien, et qu’ils seront là pour t’épauler, enfin tant que tu n’as pas besoin d’eux. Le jour où tu veux innover, fabriquer un produit et donc puiser un peu dans ton découvert pour le faire, paf, c’est terminé. Les vautours sortent, te ferment ton découvert à l’aide d’une lettre recommandée et adieu tout espoir de développement.

    Bref, je ne sais pas si on peut tout mettre sur le dos de la France, je ne connais pas vraiment les charges dans les autres pays, mais avouons que rien n’est fait pour t’aider et te pousser à grandir. La France préfère prendre tout, tout de suite, que d’attendre un peu et prendre un peu moins, mais beaucoup plus longtemps. Non, la France veut tout, tout de suite.

  • Ouarzy

    Intéressant, mais il est dommage que tu résumes cet échec aux impôts.

    Aucun mot sur le secteur d’activité, le business plan, bref la méthode envisagée pour que l’entreprise soit une réussite.

    Je suis d’accord quand on me dit que l’imposition en France est un facteur qui rend plus dur la création d’une entreprise.

    Je ne suis pas d’accord quand on me dit que ça suffit à faire échouer un projet.

    Bon courage pour la suite.

  • roro

    Petite rectification concernant l’artisan décorateur.
    Cela ne convient pas aux jeunes; caaaaar:
    Le devis mirobolant doit être accompagné de sa “musique”.
    Et tous les musiciens vous le diront; il faut des années de pratique pour devenir virtuose.
    Non point que le très riche aime la musique; mais il pourra rejouer quelques mesures à ses amis.
    Conclusion: 50% maîtrise de l’art + 50% baratin.

  • Sam

    @Ouarzy: le projet n’a pas échoué. Son entreprise est parfaitement rentable, il en vit depuis 7 ans, et il n’a aucune dette. Il ne se prive pas dans la vie, globalement je dirais même qu’il dépense plus que moi. L’article est l’histoire d’un ras le bol, pas d’un naufrage. Par ailleurs, il est triste de se dire qu’avec le même business model, tu peux être rentable en Australie, aux US, aux UK et pas en France. Il ne s’agit bien sûr pas de dire “la France c’est caca”, mais de bien mettre en avant que rien n’est fait pour faciliter le sort des PME. Tu devrais pouvoir ouvrir une boîte qui fait 50000 euros de CA, te payer et payer quelqu’un, et ne pas avoir une licence de droit et de compta. Ce n’est pas le cas.

  • Eric A.

    Un classique : quelques boulettes et peu de préparation, et surtout des détournements de chiffres.

    Exemple il est écrit Total à 0% d’impots (en France) et lui à 60%. En réalité, 0% pour Total c’est uniquement l’IS, alors que Total paie les charges patronales CGS/RDS/Retraite/URSAFF sur les salaires de l’ensemble de ses salariés et autres taxes diverses (formation, foncière…) et l’IS dans les pays de production du brut. Et évidemment, lui n’est pas à 60% d’IS, mais à 15% jusqu’à 38k€ de bénéfices, 33% au delà des 38k€ de benef (pas de CA hein).
    Ceci étant dit créer une boite qui embauche rapidement avec seulement 20 000€ d’apport est très très compliqué (dans tous les pays dit “riches” et donc au salaire normal). Et le comptable est pas cool, le mien nous a fait une première année à 600€ (négocier une première année à prix réduit).

    Pour résumer : l’ensemble de ce qui est écrit arriverait en France comme ailleurs. Aux USA il y a davantage d’impots (pas du tout un paradis fiscal!) et les frais de création d’entreprises sont largement plus élevés (sans compter les procès plus nombreux). Et pour finir, les salaires y sont plus élevés (donc faut encore plus de sous pour embaucher!)

    • Max Post author

      @Eric A

      Merci d’avoir rectifié, je l’ai vu après et j’ai eu la flemme de le faire, d’autant que tu le dis mieux que moi.

  • N

    @Sam On est d’accord, c’est anormal que l’embauche soit aussi pénalisante quand on a un projet innovant et qu’on est une TPE/PME. C’est dommage que les crédits d’impôts ou allègement de cotisation pour les PME/TPE soient pas plus importants pour les embauches. Parce qu’au final, ce sont ces mêmes petites entreprises innovantes qui sont celles qui potentiellement peuvent recruter en masse si le projet fonctionne, contrairement aux GROS BOUSINS du CACA40 dont la masse salariale ne bouge pas ou même diminue.
    Bref, en France il manque une vraie politique de soutiens aux petites entreprises.

  • r4is3

    putain comment, de fils en aiguille en googlant des trucs venant des com’ j’en suis venu a tomber sur ce lien?
    Ya un pouvoir subliminal dans sametmax.com c’est sur xD

  • Shagshag

    Tu déballes ton sac, bin ça me donne envie de faire pareil.

    Pour avoir créé mon entreprise en 2009, je confirme tout ce qui est dit.

    A la création en entreprise individuelle on m’a dit que la compta était simplifiée pour cette structure. N’ayant que 3 factures par moi j’ai décidé de la faire tout seule. 2 ans plus tard les déclarations sont tellement compliquées que je prend un comptable vu le temps que je perd à déchiffrer chaque lignes de leur foutu courriers sans comprendre pourquoi je paye, ou ça ira, si c’est pour un truc passé ou futur. Seul le montant est clair.

    A la fin de l’année dernière le RSI me demande une régularisation de 17000€ pour 2011, pour un type qui bosse tout seul ça fait mal. Voyant que je me suis saigné tous les trimestres pour eux je demande un recalcule ou un truc comme ça. 3 mois plus tard ils confirment la somme + majoration + mise en demeure. Le comptable veut rien savoir ça concerne pas l’année ou il a bossé pour moi. Obligé d’emprunter à mes parent, si c’est pas la honte.

    Je bosse tout les jours, week-end et vacances compris beaucoup trop d’heure. Faudrait un employé mais ayant vu comment ça a mit dans le rouge mon ancien employeur faut pas rêver.

    Bon ceci dit ça va hein, L’entreprise est rentable tant que je baisse pas le rythme, ce que je fais me plait et quand je veux ne pas bosser pour aller à la piscine c’est possible (suffira de bosser le soir). Par contre une semaine de vacances pépère c’est mort.
    Mais c’est fatiguant de se dire qu’un employée aura au final le même salaire que moi avec plein de sécurité en plus, qu’une énorme partie de ce que tu factures n’est pas pour toi.

    Après truander l’état en créant une entreprise à Hong Kong c’est possible, ça coûte moins qu’un mois de RSI mais rajoute un stress pas possible. Et profiter des avantages d’un pays sans y contribuer c’est passer du côté des méchants.

  • Lebidelon

    Même expérience sur 7 ans. Mais 6 mois pour fermer une boîte, régler toute la paperasse et payer 10K€ à droite et à gauche. De belles expériences avec des salariés géniaux. La France est un pays pour les salariés, pas pour les entrepreneurs. Beaucoup d’entreprises se rappelleront de Claude Géant et ses directives en 2011 sur l’emploi des BAC+5 étrangers… Mais sinon, je ne suis pas sûr qu’il y a mieux ailleurs :) A part des boobs

  • Goldy

    J’ai pas encore lu le poste, et je vous vois tergiversé sur de la conjugaison dans les commentaires, juste pour dire que la première personne du passé simple des verbes du premier groupe se termine en “ai” et pas en “a”, donc c’est “je décidai”, et non “je décida”.

  • Francis

    Moi je ne vois là qu’un projet mal monté parce que les dépenses ont été sous estimées à la base.

    Mais bon, c’est la faute de l’état et des politiques qui s’en foutent plein les poches, et des impôts qui payent ces feignasses de profs de policiers de fonctionnaires de chômeurs et de malades.

    Bonne chance dans “l’autre pays”. J’espère que les services publics ne te manqueront pas. Essaie de pas choper un cancer.

    • Max Post author

      @Francis

      Tu es chômeur ? ça te dérange que je ne veuille plus payer pour que tu puisse jouer à la nintendo du matin au soir en fumant des pétards ?
      Je comprends.

      Fais-nous l’honneur de partager ton expérience :)

  • Sam

    – pourquoi autant de dépenses son nécessaires pour une si petite structure ?
    – pourquoi créer une entreprise devrait demander AUTANT de préparation et de connaissances qui n’ont rien à voir avec ton métier ?
    – en combien de temps, d’énergie et d’efforts peut on s’estimer “prêt” ? Quel indicateur ?
    – quelle source d’information te le permet ?
    – pourquoi ce n’est pas le cas dans d’autres pays (j’ai un ami qui reviens d’australie, là bas la fiche de paye fais 2 lignes et ils ont la liberté, les soins, et les infrastructures que nous avons) ?
    – pourquoi on ne te parle jamais de ce genre de choses quand tu vas ouvrir une boîte ?

    Non, ce n’est pas un projet mal monté. C’est un projet monté humainement, qui était rentable, et qui effectivement n’avait pas passé 1 an à monter un plan de bataille pour survivre aux assauts du système français, parce que personne ne peut imaginer que ce serait aussi stupide.

    Je rappelle que l’entreprise est viable et lui a permis de vivre pendant 7 ans, sans dettes.

    Enfin, il y a des tas de pays qui ont nos services, et qui n’ont pas cette complexité ni ce coût pour les entrepreneurs. C’est infantile de se mettre la tête dans le sable comme cela, dès que quelqu’un pointe les erreurs de nos systèmes. Ce n’est pas parce qu’il a de grandes qualités qu’il ne faut pas avoir conscience de ses défauts.

  • N

    @Max Là, ta gueule… (dsl). Il est clair qu’en France une entreprise ne se monte pas et de détruit pas aussi simplement que dans les autres pays, mais dans un sens c’est normal, la gestion d’une entreprise ne s’improvise pas, d’autant plus quand tu as des employés.

  • Goldy

    Personnellement, j’analyse le système français comme étant la volonté de préserver certains privilèges aux classes sociales supérieurs (les propriétaires notamment) comme celui d’entreprendre.

    On a créé tout un tas de petit systèmes un peu foireux pour permettre aux “pauvres” d’entreprendre, comme le système auto-entrepreneur ou la possibilité de monter une société avec 1 euro de capital, mais ces systèmes ne marchent pas, ne permettent que très rarement de développer une activité. Au mieux, sont-ils utiles pour obtenir des contrats de sous-traitance individuels et remplacer les salariés par des auto-entrepreneurs qui remplaceront habilement les fiches de paie par des factures.

    Dans un pays aussi marqué et structuré autour de la lutte des classes, il est encore impensable pour beaucoup que ceux qui créeront des activités puissent être autre chose que ceux ayant la légitimité pour le faire (à savoir ceux qui ont le patrimoine, l’argent ou le cas échéant les études en école de commerce idoines).

    Il ne serait pas très compliqué de réformer le système, retirer toute les couches de prélèvement pour faire un impôt proportionnel unique quelque soit ses revenus et sa façon de mener son activité professionnelle (salarié, travailleur indépendant ou entrepreneur), sans parler de ce qu’on économiserait au niveau du traitement de l’impôt, il en résulterait une liberté d’entreprendre qui serait véritable et permettraient à tout ceux qui on un projet de le porter et de le développer.

    J’ai réfléchie et tenté de mener des projets (dans l’édition, dans le web également), mais jamais je n’ai eu le courage de les concrétiser face à la complexité que tu décris et à l’argent que cela coûte, étant pauvre, sans patrimoine, aucun apport financier, je ne fais pas parti de ceux étant autorisé à créer une activité en France. Si tant est si bien qu’un prestataire de pôle emploi m’avait conseillé de développer mon activité sous forme d’association et de me payer en indemnité…

  • Lezy

    @N : Tu dis que la gestion d’une entreprise ne s’improvise pas certes, mais même moi qui est la chance d’avoir des cours de gestion annexes, je ne me vois pas monter une entreprise en France.

    Tous simplement parce que je toucherai autant en étant salarié et aurait les avantages qui vont avec, en plus des week-ends.

    Mais même entant que salarié c’est pas top, quand on voit ce que propose d’autre pays pour nous accueillir, c’est dommage que la France ne fasse rien…
    Exemple avec le Canada : http://www.destination-canada-forum-emploi.ca/accueil.php?lang=fr

  • Daïku

    De Goldy :

    «Personnellement, j’analyse le système français comme étant la volonté de préserver certains privilèges aux classes sociales supérieurs (les propriétaires notamment) comme celui d’entreprendre.»

    Pu…. ! Ça crève les yeux, et je ne l’avais jamais vu comme ça :-(

    Et après, on monte en épingle quelques « self-made men » partis de rien, destinés à contredire cette analyse, style « si eux l’ont fait, vous aussi vous pouvez ! ». Comme les gagnants des loteries, quoi. S’il y a des gagnants, c’est que tout le monde peut gagner.

    Eh zut ! Je commençais à avoir le moral à la perspective des vacances imminentes. Et paf ! Une douche froide de réalisme :-(

  • Freak0

    C’est exactement le système du l’american way of life.

    On te fais croire que tout est possible, alors qu’en réalité, la barrière entre les classes sociales est immense.

    On vous montre des Microsoft et des Google des Facebook qui ont commencé à partir de rien ? Mais déjà les mecs faisaient des études dans des université à 50.000$ l’année.

    La bas même les pauvres sont contre l’impôt pour les riches tellement ont leur a fait croire qu’un jour eux aussi pourraient être riches …

  • VonTenia

    Le gros du probleme c’est que les frais et l’administratif ne sont pas proportionnels a la taille du business.
    Pour ce qui est d’embaucher une personne, je pense qu’on ne peut pas faire plus difficile qu’en France (a part en embaucher 50).
    Je vais ajouter mes 2 pennies pour montrer qu’on peut avoir une structure adaptee dans d’autre pays. Je fais du freelancing en plus de mon activité salariée au Canada. Niveau demarche administrative : zero, nada, meme pas de numero HST tant que mon revenu reste en dessous de $30k (je sais, ca fait pas beaucoup). Ma seule demarche c’est de dresser des factures sous Freshbook, et a la fin de l’annee je declare la somme de tout mes revenus freelance (moins les depenses professionnelles: nouvel ecran, licence sublime text, internet…) que j’ajoute sur un annexe a ma fiche d’impot (si vous voulez voir a quoi ca ressemble) et l’etat/province prends ses 35% du grisbi(grossomerdo). Et puis c’est tout… pas de comptable, compte bancaire pro, inscription au tribunal des greffes administratives et autres joyeusetes.

    Alors certes 30K annuel c’est assez peu, mais c’est juste pour donner une idee de ce que peux donner une simplification des demarches. Quand je gagnerais plus, obtenir un numero HST n’est guere plus complique (ca se fait sur internet), et mon taux d’imposition augmentera proportionnellement a mes revenues. Apres tout n’est pas rose non plus, j’ai une connaissance qui vient d’atteindre une masse critique et il passe beaucoup plus de temps sur l’administratif et decouvre l’urssaf local, mais l’idee est d’epargner les petites structures et d’attendre qu’elles deviennent profitable avant de commencer a les saigner a coup de taxe :).

    Bref, bon courage en Asie Max! fais nous un autre billet sur ton experience entrepreneuriale la-bas. De ce que j’en sais, la corruption se fait a plus bas niveau que chez nous, mais qui sais peut etre que ca reviens moins cher au final :).

    Bon j’arrete la parce que trombine vient de me dire que j’ai encore ecris un pavé que personne ne lira…

  • VonTenia

    @sil clairement il suffit pas d’arriver la fleur au fusil… C’est la crise comme partout. L’article est interessant car il se centre sur Quebec et Montreal, et la plupart des francais vont tous la bas en ayant entendu l’histoire du neveu de la voisine qui s’y est installé et qui gagne bien mieux sa vie qu’en France.
    Alors certes Montreal est une grande ville mais il n’y a pas que le Quebec au Canada, la plus grosse ville c’est Toronto, mais c’est vrai que c’est anglophone… donc faut se sortir les doigts et parler anglais.
    Bon et meme si il y a plus d’opportunité il y a aussi beaucoup de competition, je me souvient m’etre fait refusé un boulot d’integrateur html/css… (la loose). L’avantage en tant que francophone c’est que le francais est une des deux langues officielles (et donc obligatoire pour les administrations et grosses boites) et que peu de monde le parle en dehors de Quebec ca fais de vous un profil recherché.
    TL;DR: il n’y a pas que Quebec au Canada…

  • iGor

    L’État est là pour encaisser.

    Il faut bien subventionner les mégabanques, les multinationales et les milliardaires.

    Pas certain que ce soit qu’en France. Et c’est une démonstration de plus que le ‘neoliberalism” n’est qu’une ‘neo-aristocratie’.

    Merci pour le témoignage.

  • N.

    @Lezi c’est pour ça que tu peux avoir des associés ;) Pour ne pas te retrouver seul dans ton projet.
    Personnellement, ce qui me rebute à me lancer, c’est :
    1) je ne suis pas commercial
    2) si je me chie, on n’a droit à rien pour rebondir… et on sait que une fois que t’es bas, les impôts arrivent et te coulent

  • Fab

    Une autre petite coquille “mise en deumeure” > “mise en demeure”
    Super article !

  • Yoan

    Au risque de me faire engueuler, je n’ai pas tout à fait la même vision.
    Je ne suis pas un fan d’impôts, rassurez-vous.

    Je compatis aussi pour toutes les galères que l’auteur de l’article a essuyé.

    En revanche, je trouve qu’en France, on a aussi beaucoup de choses positives.
    L’ACCRE, par exemple, est un super outil.

    On paye beaucoup de taxes, d’impôts mais on a aussi un système social très efficace. Si on devait sortir notre portefeuille à chaque fois, on aurait certaines surprises …

    Je suis persuadé que l’entreprenariat a un avenir ici.

    Tout n’est pas rose, le système doit être amélioré. Mais, dans l’ensemble, je trouve qu’en France, on a plutôt de la chance.

    • Sam

      Ola, ola, ola. J’ai l’impression que les gens font vraiment trop l’amalgame entre “j’aime pas ça et ça sur l’entreprenariat en France, donc je pars” et “la france c’est nul”. Ce n’est pas le message ici, faut arrêter là.

  • MathWP

    C’est vraiment malheureux de voir encore un entrepeneur se faire descendre pas les impôts, pendant que les multinationales se gavent.
    Il y a vraiment un soucis en france et c’est vraiment dommage, car c’est un pays tellement merveilleux.
    Il faudrait vraiment lancer un gros mouvement pour faire bouger les choses !!! Le gouvernement est tellement concentré sur de faux problème, qu’il en oublie le principal et le moteur d’un pays. L’espoir fait vivre !

  • Jerry Lee Cooper

    Point de vue très complet (avec les commentaires). J’ai noté une absence notable : la règle du “flou artistique” pourtant prépondérante en France.

    Exemple : tu demandes conseil à Pôle Emploi avant de monter ta boîte.
    Un conseiller va te dire “ok foncez” sans rien y connaître, ça fait un chômeur en moins dans les stats.
    Un autre va te dire “Houlà, faites attention, ect”

    2/ Tu es suivi par une structure d’accompagnement : idem : d’un côté on te dit c’est super je like ! De l’autre, dans ton dos, personne ne croit en ton projet

    3/ Banques, comptables, assurances type responsabilité pro, etc : même combat. Tous des prix / honoraires / frais différents. Du bon gros “à la tête du client”.

    4/ Administrations : tu poses une question à une personne le mardi, tu reposes la même question à une autre personne le jour même, tu as 2 réponses différentes, parfois complètement opposées !

    La France est le pays de l’exception. Il n’y a pas de règles (qui sont faites pour être contournées non ? “Il faut juste ne pas se faire pincer”; pour un ministre épinglé, combien passent entre les mailles de la Justice ? qui de toutes façons voit ses moyens/pouvoirs fondre comme neige au soleil par la classe politique).

    Il faut du courage/de l’inconscience pour monter sa boîte, et énormément de chance (rencontrer les “bonnes” personnes aux bons moments, bénéficier des aides et/ou avantages).

    Enfin, un autre point majeur : si l’administration est aussi lourde en France, c’est bien pour une raison simple : décourager (et justifier les postes des fonctionnaires).

    Si tous les ayant-droits avaient la patience / le temps / la connaissance / pour faire les démarches administratives (subventions, aides, allocations) alors je peux vous garantir que ce seraient des milliers voire des millions de personnes en plus à financer : combien d’entrepreneurs ont le RSA ? (beaucoup). Combien ne le demandent pas, par honte ? (beaucoup aussi).

  • kr0hmy

    Personnellement pour éviter de prendre trop de risques, et aussi parceque je ne voulais/savais pas faire de la compta… J’ai préféré m’orienter vers une coopérative d’activité et d’emploi (comme coopaname par exemple).
    C’est pas forcement plus économique au niveau des impots/charges, mais ca ne concerne que les salaires versés. Pas d’investissement de départ… Et on est pas tout seul devant les administrations.

    Est-ce pour une raison spécifique que vous avez fait le choix de la SARL ?

  • Yoan

    D’accord avec toi pour la CAE. Après avoir connu la SARL (que j’ai quitté l’an dernier), je fais le test.

  • mcl

    Sil suffisait d’être mécontent de son
    boss pour monter une boite ça se saurait…
    Commences par avoir un vrai projet innovant
    avant de demander de l’aide. Que le RSI soit
    Une institution de merde fallait te renseigner
    Avant… oui le risque fait parti du jeu… t’as
    pas réussi recommence …

    Un entrepreneur

  • Sam

    D’abord, un projet n’a pas besoin d’être innovant pour réussir. Si c’était le cas, on éliminerait 99% des PME en France. Ensuite, évidement qu’il va recommencer. Mais pas en France.

  • WS

    L’avantage d’une SARL ou EURL c’est qu’on peut moduler son salaire. Et donc “optimiser” ses cotisations et taxes/impôts. Dans ce pays, les faibles revenus ont tous les avantages (aides, subventions, etc…) et les riches se sont cassés depuis longtemps (attention avec le gouvernement actuel on fait partie des “riches” dès qu’on gagne plus de 2000€ par mois). Et la classe moyenne trinque pour les 2 autres.
    Alors oui, se verser un tout petit salaire et laisser tout son pognon dans la boîte ce n’est pas la solution (quoi qu’il y a toujours moyen de le sortir sans trop se faire taxer : frais kilométriques, etc…).
    Mais n’empêche qu’avoir connaissance de cela permet de bien réfléchir à son projet d’entreprise en amont. Soit rester petit et payer toutes le charges et impôts à minima ou avoir l’idée du siècle pour gagner gros rapidement.
    Mais il est vrai qu’il n’est pas chose facile d’être un entrepreneur dans ce pays. C’est beaucoup de travail et de sacrifices. Rien n’est fait pour favoriser la réussite des TPE, bien au contraire. Et à ce rythme personne n’osera plus entreprendre, on finira comme les Grecs à miser uniquement sur le tourisme et à vendre notre pays aux chintoques… Bon courage aux futurs candidats entrepreneurs !

  • UnEntrepreneur

    Allez op, je vais donner mon propre retour.

    Donc j’ai monté une boite avec des potes il y a quelques années maintenant (2005). On a commencé à ‘beaucoup’. 5 pour être exact, avec un capital de 15 000 euros. On ne s’est quasi pas payé pendant 6 Mois. Puis tous salariés à 1100 euros par mois.

    Aujourd’hui on est 8. On a donc 3 salariés. Ils sont plus payés que nous (on n’est plus a 1100 depuis longtemps,mais nos salariés sont a 2000 net et pas nous). Et on paie des impots. Et oui on fait plus de 30 000 euros de chèque à l’Urssaff tout les trois mois. C’est le jeu. Et puis bon. Sans le RMI pour nous aider au démarrage (c’était le RMI à l’époque), on aurait jamais pu la monter notre boite. Donc ça fait mal aux fesses. Mais je suis content de le faire le chèque. Parce que peut-être que ça sera le RSA de quelqu’un d’autre et que grâce à ce RSA, il montera sa boite.

    On est tous des dev (Bac+5 ecole d’ingé, le classique quoi). J’ai pris en charge la partie gestion d’entreprise tout ça.

    Et ben surprise, c’est un métier. Et il faut l’apprendre (et pole emploi ou la CCI ne sont pas les meilleurs endroits, il y en a d’autre, il y a le net, il y a les pépinières, les incubateurs, etcs…)

    D’ailleurs c’est rigolo, que des techos qui vont expliquer que coder c’est un métier, qu’il faut apprendre, que c’est pas magique, qu’on doit se former, que ça nécessite du temps, de l’apprentissage, de l’expérience, etc…

    Quand on s’écarte de leur domaine, partent du principe que ça devrait être simple.

    Alors non, créer une boite, dans tout les pays, ce n’est pas simple. C’est un métier. Qu’il faut apprendre. En France on a les impôts (mais c’est pire aux US) et le droit du travail. Mais dans tout les cas, il faut apprendre à gérer une trésorerie, apprendre à définir une offre, des prix (et allez op, conseil gratuit, un prix journée à 250 euros jours, c’est de la merde, vous courrez à votre perte à vous vendre à un tarif aussi bas).

    Et même quand on est seul, c’est un métier. C’est même pire vu qu’il faut faire l’homme orchestre (quelques google recherche suffisent pour trouver des stats, du style, un freelance, tout pays confondu va passer 35% max à produire et le reste du temps à faire de la gestion, de la compta, du commercial, du suivi client, de la facturation, etc etc ).

    Alors ok, vous allez me dire “c’est facile de dire ça quand la boite marche”. Ben ouais. Mais si elle marche c’est parce que j’ai appris ce nouveau métier. (Métier dont je n’avais pas idée quand avec des potes on s’est dit ‘allez go, on monte une boite, on veut pas bosser pour des patrons connards’)

    Bon, mon commentaire est super long. Je vais donc conclure. Donc mon billet n’a pas pour objectif de dire que tu as fait de la merde et que la création d’entreprise en France, c’est top délire super facile.

    Juste que :
    – créer une entreprise c’est un métier, exactement comme coder proprement en python. Soit on l’apprend soit on crée pas une entreprise
    – créer une entreprise ça demande de bien comprendre certains trucs comme ‘je coderais moins souvent que si j’étais salarié parce que je dois faire le taff du boss aussi’
    – c’est pas forcément super évident de l’apprendre si on n’a pas fait l’école qui va bien, faut passer en mode autodidacte (ce que j’ai fait). C’est parfois lourd.
    – bien choisir son expert comptable c’est primordial. Faut pas hésiter à demander conseil.
    – Les incubateurs ou autres structure d’accueil ça aide.
    – Bosser soir et week end par contraintes (et pas par plaisir) passer 1 ou 2 ans, dénote d’un grave problème quelque part.
    – Bonne chance pour ta future vie.

  • Julien.d

    Pour les couts aussi important, il ne faut pas oublié que actuellement 20% de tous les revenus de l’état français servent uniquement a rembourser les interêts de la dette …. Et encore cette dette augmente !!
    Globalement sans ces 20% on se retrouverait avec les mêmes taxes que dans les autres pays, et ce serait plus facile pour les entreprises .

  • Sam

    @UnEntrepreneur: je suis d’accord jusqu’à un certain point.

    D’abord, dire que c’est un métier, oui.

    Mais dire que c’est logique que ce soit difficile, pas dans cette mesure. Il faut bien comprendre que la plupart de ces contraintes sont artificielles, contrairement aux contraintes d’un métier qui correspondent à la résolution de problèmes concrêts.

    L’analogie avec la programmation me semble inadaptée (qui est l’activité), je dirais plutôt qu’il faut faire l’analogie avec les IDE (qui sont le support et contexte de la programmation). En effet, l’activité est le coeur de métier, mais l’administratif et les impots ne le sont pas, comme la programmation est le coeur de métier mais pas l’IDE.

    Et l’IDE, il peut être bien fait ou non. Oui, il faut apprendre à se servir de ses outils de programmations. Mais si tu doit coder avec nodepad ou avec sublime text, ce n’est pas pareil.

    Il y aura toujours des gens pour venir dire “moi j’ai codé un site à fort traffic avec notepad, donc arrêtez de vous plaindre” ou pire “tu as mal fait ton plan en ne comptant pas le temps et l’énergie dont tu allais avoir besoin en utilisant notepad”. Mais au final, le problème c’est que l’administration française, c’est notepad.

    Encore une fois le propos n’est pas de dire que la france c’est caca. Simplement de soulever un problème qui est très rebutant et qui à des conséquences graves sur notre économie en cette période de crise.

  • Freak0

    @sam

    En effet, l’activité est le coeur de métier, mais l’administratif et les impots ne le sont pas

    En fait la complexité administrative et fiscale est le cœur de métier des administrations. Pour avoir travaillé pour une branche du ministère de l’agriculture je pourrais vous en raconter des belles. Imaginez cette même complexité administrative et fiscale nationale, ajouter une couche de conneries européenne, vous vous retrouvez avec ce que les agriculteurs doivent se taper tous les jours et eux n’ont pas nos diplômes.

    Il y a tout un tas de caisses, d’organismes, d’administrations, de services différents, qui ne se parlent pas, qui n’échangent que peu d’infos. On vous prend de l’argent ici, on vous en rends là, vous ne savez pas ce que vous devez cocher dans les formulaires et ce que ça implique derrière.

    En fait dans l’administration, ils pensent que tout le monde connait et comprend la complexité de leur métier, tout comme certains informaticiens pensent que tout le monde connait ou devrait connaitre la complexité informatique.

    En fait être entrepreneur en France, c’est un métier qui n’a rien à voir avec le métier réel de l’entreprise.

  • tony

    @Max … alors si je comprends bien tu vas pouvoir bientôt embaucher, on postule où ;) ?

  • zanguu

    @tony, bah déjà faut postuler dans son nouveau pays et y’a un bonus si tu ressembles un peu à la dame du premier article du blog.
    Enfin il me semble sinon il va avoir un paquet de CV en provenance du blog =)

  • Sam

    Je sais pas pourquoi mais j’ai plutôt l’intuition qu’il va y avoir une baisse de productivité de Max dans les prochains mois plutôt qu’une hausse d’activité. Une intuition…

  • Max Post author

    possible que les premiers mois soient faibles en productivité en effet, il y a toujours un temps d’adaptation ^^

  • Entreprise en Espagne

    Bonjour,
    Malgré une envie de créer à toute épreuve, les affres de la fiscalité française ne laisse que peu de marges de manoeuvre à l’entrepreneur en herbe. Créer une activité à l’étranger peut s’avérer un pari gagnant au vu de la pression fiscale moindre et des aides dont peuvent bénéficier les entrepreneurs.

  • fro_oo

    FreaKo l’a très bien rappelé :

    En fait être entrepreneur en France, c’est un métier qui n’a rien à voir avec le métier réel de l’entreprise.

    J’aimerai partager mon expérience avec les futurs créateurs d’entreprise m’étant renseigné aurpès de mon cabinet d’expert comptable, des Urssaf, de la CCI, etc…

    Je suis gérant d’une SARL créée en 2003, mon associée et moi-même avons décidé d’arrêter notre activité par manque de clients et également par envie de changer de métier.

    Nous avons eu de très belles années mais récemment la crise a fortement impacté notre activité, des visions stratégiques différentes, un impayé de 20000 € et un cambriolage n’ont rien arrangé (20000 € impossible a récupérer malgré de très nombreuses démarches, un avocat, 3 passages au tribunal, … passons, c’est un détail).

    Premier constat : ça prend du temps et ça coûte cher de cesser/liquider/dissoudre son activité.
    Nous n’avons pas de créanciers, peu de travaux en cours… nous avons fait le ménage.
    Comptez tout de même plusieurs milliers d’euros.

    Deuxième constant : en temps que gérant salarié je ne peux pas prétendre obtenir des indemnités chômage. Bin tiens…

    Troisième constat : en temps que gérant je ne peux pas bénéficier du régime micro-entreprise pour facturer un peu en attendant de trouver un emploi. Il faut attendre 1 année calendaire après radiation de l’entreprise avant que je ne puisse en profiter.

    Quatrième constat : en temps que gérant, je dois attendre la liquidation avant de pouvoir devenir travailleur indépendant (profession libérale) attaché au régime de droit commun.

    Donc, plus de salaire depuis quelques mois + pas la possibilité de facturer en dehors + pas d’indemnités = 0 revenus !

    En conclusion… prenez votre temps et faites vous conseiller par un expert avant de vous lancer dans cette bataille et dites-vous bien que même si vous avez créé des emplois et de la richesse (l’état n’oublie jamais sa part (tva, cotisations diverses, Urssaf, IS, …) convenez-en), une fois que c’est terminé… vous n’aurez aucune aide, à part le RSA.

    Je me suis fait une promesse : SI prochaine entreprise je la crée à l’étranger.

  • fro_oo

    Le reportage est édifiant…

    Pour info, je n’ai toujours pas la confirmation de la radiation de mon entreprise. Ils prennent leur temps…

    J’ai envisagé de redevenir auto-entrepreneur il y a quelque temps mais fort heureusement, je me suis abstenu. Je suis vacciné, ouf, je ne chopperai plus cette saloperie.

    N’empêche que je conserve un goût fort amer lorsque je vois les dégâts que ces systèmes engendrent.

  • Philippe

    Lis les billets de H16Free.com.
    Tu n’es que le nieme à s’etre fait avoir. La fleur au fusil, monter au front et recevoir 2 ou 3 balles dans les parties.
    Entre 70% de taxes sur la richesse produite par le travail et un droit du travail de débiles.
    Bonne chance !

  • xavier

    En meme temps, si tout le monde voit les choses comme toi…
    Vous avez l’acces aux hopitaux, ecoles, police, etc
    GRATUITEMENT.
    C’est un cout, au US on a pas ce genre de service et on en bave.

    Si vous voulez crachez 30 000 Euros pour une appendicites avec une assurance de $200…
    Vous etes des comiques, je vous conseil de voyager un peu et voir un peu autre chose que le nombril.
    PS: I use a qwerty keyboard!

  • Sam

    Alors, d’une part, je voyage plus en un an que la plupart des gens dans leur vie entière. Le jour où tu auras fais le quart des expériences à l’étranger que j’ai fais, on en reparle, mais j’en ai rencontré 5 dans ma vie.

    Ensuite, cet argument pourri qui consiste à dire que parce qu’il y a des choses très biens il faut ignorer les choses qui sont très mal foutues, il n’a aucun sens. Dans ce cas ne soigne pas tes caries sous prétexte que tes pieds marchent bien.

    De plus il n’y a pas de lien entre les services fournis par l’état et la manière dont les entreprises sont traitées en France. Il y a de plus d’autre pays dans le monde avec les mêmes services et non les mêmes contraintes. Les problématiques sont différentes pour chacun, et il convient de s’inspirer de ce qui marche bien ailleurs, et non se comparer à ce qui ne marche pas.

    C’est d’autant plus inapproprié que Max a payé ses impôts, contribuant à la richesse française. Incitant les gens comme lui à partir, on bride l’apport de richesse en pleine période de crise, argent qui sert justement à payer ses fameux écoles et hôpitaux.

    Tout le monde y perd.

  • RodMcBzn

    Même constat pour moi, j’ai monté 2 boîtes de services, une SAS et une SARL. Bilan : malgré une trésorerie toujours positive, une embauche en CDI a mis la SAS sur le carreau et l’URSSAF m’a menacé de saisie car ils n’avaient jamais comptabilisé mes cotisations faites par virement ! Et la SARL fermée par lassitude m’a valu le même genre d’ennuis de la part de la RSI. Et je vous passe tous les détails… Administrations hallucinantes d’incompétence, complexité inouïe, ponctions parasitiques de tous les côtés.
    En France on ne sait pas ce qu’est un marché et on hait littéralement les entrepreneurs. Conclusion, je me suis juré de ne plus jamais créer une entreprise dans ce pays. Si je reste en France, ce sera fonctionnaire, sinon je me barre. Triste mais logique.

  • Tom

    Enfin quelqu’un qui ose lever la voile sur ce pays qui essaye de rendre tout le monde à égalité – PAUVRE. Entrepreneur moi-même, en prof lib, je deviens l’hamster qui cours de plus en plus vite sur la roue, dans sa cage, et qui est la fiscalité française. Plusieurs années d’effort avec des records de 137h en 10 jours pour faire grandir mon business et je me rends maintenant compte que ce n’est pas la bonne approche. La France, régime qui opère avec les croyances/valeurs démodées, n’aime pas ceux qui osent s’exprimer en esprit libre – c’est à dire en dehors de leur radar “salariées / fonctionnaires” car j’ai l’impression que c’est excatement cela qu’ils craignent. Le message est clair: il NE FAUT PAS travailler dûrement pour faire avancer sa création, il faut devenir… comme eux. Maîtrisable, une chaire à cannon facilment maniable et peureux. Pour moi, un britannique résident en France, c’est incompréhensible, voire même tragique: on offre à une jeunesse super douée un avenir médiocre et sans rêve…. Alors? N’y a-t-il pas des manifs pour dénoncer le dinosaur de l’Administration ou reclamer une baisse des charges pour relancer l’espoir? Soyons Ghandi! Soyons entrepreneur! ;-)

  • Idem

    Vous résumez bien le mal de ce pays à l’agonie depuis 20 ans.

    Agonie, politique et économique, dont l’administration digne des armées mexicaines ne brille majoritairement que par l’inefficacité de ses missions. Hormis dans la collecte très zelée de taxes et autres impôts… à l’origine du paiement de leur salaire.

    De l’autre coté, nous avons des politiques dont le seul objectif est de faire baisser le chômage. Et pour cela, il faut embaucher de nouveaux fonctionnaires, créer de nouvelles missions fantôches…, pour faire valoir l’efficacité de mesures relayées à grand renforts de médias. Sans pourtant être à l’origine de l’amélioration.

    Ce n’est pas la France qui n’est pas capable de se réformer, ou les français qui sont frileux pour entreprendre.

    Mais bien une nomenklatura politico-administrative qui fait tout pour garder ses privilèges et prérogatives en dépit de toute logique et bon sens.

    Et finalement, il vaut mieux être sans papiers, sans biens et demander les aides sociales… Que d’essayer de constituer un quelconque capital ou un peitit patrimoine.

    Et ce n’est pas l’épouvantail du coût de la santé et autre services de bases qui dépensent le plus…. Mais toutes les officines dont l’utilité et l’efficacité est plus que discutable. Et l’on en revient au premier paragraphe ! CQFD

    Alors n’attendez pas que ce pays change. L’esclavage sera de retour avant cela ! BARREZ-VOUS pour entreprendre.

    Les inconvénients ailleurs sont bien moins important que les avantages ici.

  • fro_oo

    Bonjour,

    J’adore toujours cet article…. il est indémodable (c’est bien ça le problème).

    Mon commentaire date du 27 février 2014 : 2 ans et 2 mois plus tard…

    Ces 2 dernières années et parce que j’ai été gérant de mon entreprise je n’ai pas eu le droit d’être micro-entrepreneur (la première année), ni de “remonter” une autre société dans le même secteur d’activité (j’en suis vacciné de toute façon). Je n’ai pas eu le droit aux indemnités de Pôle Emploi (alors que j’étais gérant mais salarié), ni au RSA (2000 euros de revenus net pendant les années d’activités c’est bien suffisant hein?).

    Pour exercer mon métier (et accessoirement manger) je pouvais redevenir salarié d’une entreprise (ce que j’ai fait pendant 2 mois) ou être indépendant, en portage salarial… ce que j’ai retenu.

    Le portage ça me coûte environ 10% de ce que je facture. Mais 10% pour ne plus être emm… par la paperasse, pour être libre de travailler où je veux, comme je veux, pour avoir un salaire qui – selon les dernières lois – me permettrait (usage du conditionnel, nous sommes en France) de toucher des indemnités si j’en avais le besoin.

    Je suis toujours profondément écoeuré par l’entreprise en France : sa complexité, le manque de transparence, …

    @max : que s’est-il passé depuis pour toi ? Comment as-tu géré l’après ? Et surtout… as-tu vu le monde ? ;-)

  • depassage

    La désillusion, ils pensaient devenir des rentiers milliardaires, comme dans les succès story à la TV ou dans des bouquin de développement personnel en se croyant plus malin que le mec lambda qui fait métro boulot dodo.

    “Quand on veut on peut” qu’ils disaient pourtant…

    C’est le jeu ma pov’ lucette.

  • Sam

    Nan ils veulent simplement que vu le travail et la prise de risque que demande entrepreneuriat, les charges soient raisonnables. Est-ce fou ?

    Parce que bon, l’innovation décolle pas des masses en France.

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