Au début, on se demande comment parler à l’autre. Et comment on fait pour toucher ? Embrasser ? Baiser ? Obtenir une fellation ? Une sodomie ? Amener un scénario, un jeu SM ?
Et puis on grandit et on passe de l’autre côté de la barrière, et à chaque fois on se dit que c’était pas si mystérieux que ça au final.
Mais il reste toujours des situations inconnues, qui apparaissent obscures : par exemple, comment on arrive à un threesome, bordel ?
Comme d’habitude, je n’ai pas de recette magique, mais je peux vous donner quelques exemples de situations.
Promotion sur canapé
Marc, Marie et Mathilde ont orienté le rétroprojecteur vers le plafond pour regarder un film comme des loques, allongés sur deux canapés poussés l’un contre l’autre. Marc et Marie sortent ensemble, Marc et Mathilde ont fleurté. Tous les 3 sont sexuellement décontractés et ont déjà parlé de cul à table. Ils se connaissent, ils ont plusieurs soirées derrière eux.
En plein film, Marc caresse le bras de Marie, puis descend lentement vers sa chatte, sans y penser. Il finit par la caresser discrètement, et emporté, lui cale un doigt. Marie reste calme, mais Mathilde s’en aperçoit. Elle soulève le shirt de Marie, et commence à lui toucher un sein, puis à le prendre dans sa bouche. Tout en regardant le film, Marc et Mathilde s’occupent de Marie. Puis l’excitation monte, et Marc retire le pantalon de Marie pour lui faire un cuni…
Que s’est-t-il passé ?
Les 3 personnes se connaissaient. Elles sont à l’aise sexuellement. Elles ont déjà parlé de sexe.
En effet, on ne peut pas faire ça avec tout le monde : seul un certain type de personnes se retrouvent dans ces threesomes, les gens à l’aise avec le cul. Si vous avez du mal à assumer votre sexualité, si pour vous la fellation est un événement rare, ne tentez pas le plan à 3 tout de suite. Courir avant de marcher, tout ça…
Ensuite, ils savent qui ils sont : ils se sont vu plusieurs fois, ont parlé de sexe, se sont évalués. La prise de risque est allégée.
Ils sont seuls, dans une situation confortable, intime, et tout escalade doucement, naturellement. Personne n’a essayé de lancer un plan à 3. Ça s’est fait, non pas parce que chaque pas à amené vers, mais parce qu’aucun pas n’a été bloqué.
Car quand il s’agit de sexe, si une envie n’est pas satisfaite, c’est toujours imposé par une forme ou une autre de blocage. Il ne s’agit donc pas de pousser, mais d’être dans un contexte fluide, sans blocage.
Comment on fait, putain ?
La putain, est aussi la porte d’entrée aux plan à 3. Julien et Jérémy vont dans un bordel, embauchent une professionnelle en lui demandant si ils peuvent être deux pendant la séance. Ils se rejoignent dans la chambre, surmontent leurs inhibitions et se déshabillent. Au début ils hésitent, mais la prostituée connaît son métier et commence par en sucer un, exposant sa croupe à l’autre. Invité, le second la pénètre après avoir mis un préservatif. Les deux amis ne se toucheront pas, nullement intéressés l’un par l’autre, mais trouveront agréable l’expérience de partager une même femme.
Encore une fois, on note que tout le monde ne peut pas se retrouver dans cette situation : il faut des gens à l’aise avec l’idée de prostitution, et qui acceptent de se dévoiler, plus nus que jamais, l’un à l’autre dans une activité sexuelle.
Ce sont des amis, ils se connaissent. On en revient donc à la notion de confort et de confiance.
De son côté, la femme, accepte de prendre deux hommes en même temps, ce qui n’est pas forcément toujours le cas. Croire que les putes acceptent tout et que la permission est optionnelle est l’erreur des gens qui confondent sexe payé et esclavage. Une prostituée est une femme ordinaire, qui mérite le même respect.
Je ne fais pas ça d’habitude
Ingrid, Isabelle et Ignace ont tous beaucoup bu. Ignace a été gogo danseur par le passé et a fait sérieusement monté la température sur scène, mais maintenant ils se détendent, assis sur le même canapé. Ils ne parlent pas, ils sont dans la torpeur que le mélange de musique forte, d’éthanol et d’activité physique finit toujours par produire.
Ignace a lancé cette soirée chez lui, comme de nombreuses autres. Tout le monde le connaît comme quelqu’un de sociable, connaissant beaucoup de gens. Car il aime ça, il aime parler à autrui. Il aime aider. Il aime recevoir. Et toutes les personnes ce soir le savent.
Pour ne rien gâcher, Ignace est beau gosse, officiellement bi, et parle de sexe ouvertement. Il sera donc le pivot.
Dans le flou flottant de cet instant, les deux filles se reposent sur Ignace qui en embrasse une sur la tête. Il met ses bras autour d’elles. Ils restent ainsi un moment qui peut paraître long (mais difficile à évaluer car on perd la notion du temps dans ces conditions), affectueusement. Les mains d’Ignace caressent légèrement Ingrid et Isabelle. L’une l’embrasse sur la joue. L’autre l’embrasse sur la main. Il peut se passer un temps important entre deux baisers. Mais il décroit, jusqu’à ce que leurs corps remuent un peu, légèrement, l’un contre l’autre. Alors ils s’en vont dans la chambre.
Une fois de plus : les personnes sont connues, le milieu est sûr, il y a du confort et de la confiance, et bien entendu une aisance avec le sexe. L’alcool et le bruit catalysent cela, donnant une impression de proximité, voir d’intimité.
Ou autres
Ce ne sont pas les seules possibilités. Je pourrais parler de la drogue, des clubs échangistes, des plans à 3 planifiés avec son/sa partenaire…
Mais l’idée reste là :
- Ça ne se fait pas avec n’importe qui : des gens qu’on connait, envers lesquels on a confiance, qui sont à l’aise avec le cul.
- La prise de risque doit être faible. Il ne doit pas y avoir de blocage. Le reste suit juste son cours.
- Le contexte joue : alcool, confort, joie, côté naturel de la chose.
Ceci s’applique même pour l’exemple avec la prostituée. Si vous ne le voyez pas, c’est que vous avez encore un blocage quelque part. Le premier blocage à faire sauter, c’est le vôtre.
Une autre chose importante là-dedans, c’est qu’aucun des acteurs n’a la peur d’être rejeté. Non pas qu’ils ont la certitude que ça va marcher, mais plutôt :
- Qu’ils n’ont pas l’objectif “threesome” en tête. Juste de passer un bon moment.
- Ils sont ok à l’idée qu’on dise non. C’est absolument normal.
- Ils se sont déjà fait dire non bien des fois.
Autre chose : personne n’a rien demandé. Ils font. Pour ce genre de choses, il est plus facile de demander pardon que la permission.
Perso je rajouterai le contexte qui peut etre propice et un event ou des faveurs.
Jeu de role echangiste ou anniversaire le setting a son importance je pense :)
Pareil pour un event bdsm.
Apres ce sont les possibilités qui sont interessantes, et je plussoie le fait d’etre a l’aise avec le non, mais ca rejoint de maniere plus générale le charisme et le confort.
Il y avait un tres bon article de maia sur la confiance sexuelle, en gros tu as un boost de charisme une fois que tu as compris certaines choses et fait d’autres. Que tu es a l’aise avec le cul et que tu doutes moins. Ce genre de charisme peut amener plus facilement des plans a trois.
Oui, “plus on en fait, plus on en fait”. C’est vrai pour tout, mais particulièrement pour ces situations où il y a un blocage sociologique.
Et comme on ne peut pas vraiment créer la confiance à partir de rien (même si il y a des astuces), le contexte est ce qu’il reste de mieux pour influencer tout ça.
“Le blocage sociologique”, connait toi toi meme disait je sais plus l’autre là. Je regrette juste une chose, le nombre de gens qui ne liront pas ce post.
“Marie reste calme, mais Mathilde s’en aperçoit. Elle soulève le shirt de Mathilde”
je crois que c’est “le t-shirt de Marie”, ou alors j’ai pas compris le passage.
En effet ^^
C’est rigolo que la vision que vous exposez ici soit orienté homme, et vous ne parlez pas de la vision des femmes dans ces situations là
J’aurais du mal à parler du point de vu de femme puisque je n’en suis pas une. Au mieux je pourrais introduire des témoignages de nanas. La semaine dernière par exemple ma coloc a brouté le minou d’une meuf dans ma piscine pendant qu’un mec l’embrassait. Mais j’ai pas demandé plus de détails, faudrait faire une interview et tout le bordel, difficile à faire discret étant donné qu’elle n’a pas volontairement pas l’adresse de mon blog. La conclusion marrante, c’est que maintenant la meuf sort avec le mec, et que ma coloc est toujours en chien :)
Les meufs c’est qu’un putain de mythe .